Plume Labs lance son appli pour suivre la pollution des villes en temps réel

Plume Labs lance son appli pour suivre la pollution des villes en temps réel

13 mai 2015 0 Par hossein
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Plume Labs lance son appli pour suivre la pollution des villes en temps réel



Est-ce que je peux sortir courir ou promener bébé, ou faut-il attendre un peu, voire remettre à demain ? Vaut-il mieux prendre le métro plutôt que le vélo, rentrer à l’abri ou rester en terrasse ? Depuis quelques mois, la start-up parisienne Plume Labs fournit la réponse aux parisiens sur un site Web. Et depuis le 13 mai, via une app iPhone, Plume air Report, qui donne en plus des indications sur l’évolution de la qualité de l’air pour les 24 heures à venir, à Paris, Lyon Strasbourg, Delhi, New York, Londres, Beijing, Hong Kong,  Istanbul…  Le fruit d’un an de travail de l’équipe de 9 personnes de la start-up créée en juin 2014 par deux polytechniciens. Romain Lacombe, le PDG de Plume Labs est un X-Mines parti au MIT étudier l’influence des technologies sur les politiques d’environnement avant de revenir promouvoir l’open data en France, notamment au sein de la mission gouvernementale Etalab. Son acolyte, David Lissmyr, a lui poursuivi ses études d’électronique et d’ingénierie à Stanford, Californie.


Bid data, open data et design


Pour la petite histoire, ces deux copains de prépas se sont retrouvés à Paris avec une préoccupation commune pour la qualité de l’air, mais pour des raisons différentes. Le premier s’est découvert une passion pour la course à pied. Le second est jeune papa. Ajoutez à cela leur culture de l’open data, du big data et du design… et vous obtenez le projet de développer des capteurs individuels pour suivre en temps réel l’évolution des pollutions autour de soi, en extérieur comme en intérieur. Et un objet connecté qui serait l’équivalent du traqueur d’activité mais pour la pollution subie.


Mais pas question de se lancer d’emblée dans le développement dudit objet connecté. L’équipe de Plume Labs a d’abord développé un algorithme qui collecte et interprète les données ouvertes de pollution des grandes villes. À Paris, elles sont fournies par AirParif, aux États-Unis par l’EDA (Environnemental data access) et pour la Chine ou l’Inde, par les consulats et ambassades américains. En s’inspirant des cinq niveaux d’alertes de L’OMS (Organisation mondiale de la santé), le site et l’app indiquent en couleur et en temps réel la qualité de l’air. L’interface a été pensée par la jeune designer Ryslaine Moulay, diplômée de la Strate école de design, qui a rejoint l’équipe. Elle travaillera aussi sur le capteur. Mais ce dernier ne devrait pas être lancé avant 2016.


Un Urban Dirt Lab à Futur en Seine 2015


D’ici là, Plume labs va tester un prototype durant le festival Futur en seine, lors du projet Urban dirt Lab. Les 13 et 14 juin, le public du festival pourra tester à l’échelle d’un quartier (le 2e arrondissement autour de la Gaîté Lyrique, du Cnam et du Numa) un dispositif de mesure collaborative de la pollution, en partenariat avec l’Inria sur pollution sonore et avec la Paillasse sur la diversité microbienne.


Une façon de collecter également plus de données, et d’alimenter l’algorithme de machine learning (apprentissage automatique à la mode big data) au cœur de leur app afin de lui permettre d’affiner encore ses prédictions sur l’évolution des pollutions urbaines. Une façon surtout d’aider à faire prendre conscience que la qualité de l’air évolue d’heure en heure et qu’il est possible d’en prévoir l’évolution en fonction de la météo et des activités humaines… L’idée des fondateurs de Plume Labs étant qu’en informant mieux, il est aussi possible de changer les comportements, comme de privilégier les transports non polluants, l’autopartage… Les urbains actifs, les personnes sensibles aux pollutions, les parents, les habitants de villes très polluées et les grands voyageurs qui s’y rendent fréquemment, sont les principales cibles de la start-up, hébergée par l’incubateur public Agoranov, et soutenue par BPI France (prêt d’amorçage) Paris et la Région.


Aurélie Barbaux




2015-05-13 07:00:00

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